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Proust, Marcel
Estimate
6,000 - 8,000 EUR
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Description
- Proust, Marcel
- Lettre autographe signée au docteur Lièvre. 102 Bd Haussmann, [septembre 1915].
- paper
4 p. in-8 (180 x 134 mm), sur papier vergé, à l’encre noire, signées "Marcel Proust".
Lettre inédite à propos de Lucien Daudet et de sa visite de contre-réforme à Caen.
"Monsieur le Major. Voulez-vous me permettre de recommander à votre bienveillant accueil mon très cher ami Lucien Daudet. Son admirable intelligence vous séduira. Frère de Léon Daudet, il n’est pas dans les idées politiques d’un frère qu’il adore d’ailleurs, puisque ces dernières années il était rédacteur artistique à l’ "Action" non pas française mais celle d’Henry Bérenger. Je crois du reste qu’il ne s’occupe aucunement de politique. Malgré sa robuste apparence, il est très délicat de bronches et de poitrine et plus d’un hiver l’a éprouvé au point de nous inquiéter sérieusement. Cela l’avait fait réformer, malgré quoi dès la mobilisation il a travaillé seize heures par jours à un travail de bureaux militaires à Tours. De là il a été "repris" envoyé à Caen à la caserne d’où bronchites etc. Retour à Tours. La loi Dalbiez le renvoie à Caen". Il demande alors au docteur Lièvre de prendre Lucien sous sa protection et s’inquiète de savoir s'il a bien reçu livres et lettres qu’il lui a envoyés à son retour de Cabourg.
Lucien Daudet avait été appelé à Caen pour une visite de contre-réforme.
Dans une lettre à Lucien Daudet, datée de septembre 1915 par Kolb (Correspondance, XIV, n° 111), Proust fait allusion à trois médecins majors qui pourraient être utiles à Lucien en cas de problèmes d’incorporation ou de santé "Or il y a six mois un de mes amis m’a écrit pour me prier d’envoyer Swann à ce docteur, ce que j’ai fait […]. Théoriquement je le vois bien loin de vous mais imaginez que vous soyez souffrant à Caen, qu’on vous fasse passer devant une nouvelle commission de réforme, qu’il en fasse partie. J’aime mieux […] prévoir tout".
Lettre inédite à propos de Lucien Daudet et de sa visite de contre-réforme à Caen.
"Monsieur le Major. Voulez-vous me permettre de recommander à votre bienveillant accueil mon très cher ami Lucien Daudet. Son admirable intelligence vous séduira. Frère de Léon Daudet, il n’est pas dans les idées politiques d’un frère qu’il adore d’ailleurs, puisque ces dernières années il était rédacteur artistique à l’ "Action" non pas française mais celle d’Henry Bérenger. Je crois du reste qu’il ne s’occupe aucunement de politique. Malgré sa robuste apparence, il est très délicat de bronches et de poitrine et plus d’un hiver l’a éprouvé au point de nous inquiéter sérieusement. Cela l’avait fait réformer, malgré quoi dès la mobilisation il a travaillé seize heures par jours à un travail de bureaux militaires à Tours. De là il a été "repris" envoyé à Caen à la caserne d’où bronchites etc. Retour à Tours. La loi Dalbiez le renvoie à Caen". Il demande alors au docteur Lièvre de prendre Lucien sous sa protection et s’inquiète de savoir s'il a bien reçu livres et lettres qu’il lui a envoyés à son retour de Cabourg.
Lucien Daudet avait été appelé à Caen pour une visite de contre-réforme.
Dans une lettre à Lucien Daudet, datée de septembre 1915 par Kolb (Correspondance, XIV, n° 111), Proust fait allusion à trois médecins majors qui pourraient être utiles à Lucien en cas de problèmes d’incorporation ou de santé "Or il y a six mois un de mes amis m’a écrit pour me prier d’envoyer Swann à ce docteur, ce que j’ai fait […]. Théoriquement je le vois bien loin de vous mais imaginez que vous soyez souffrant à Caen, qu’on vous fasse passer devant une nouvelle commission de réforme, qu’il en fasse partie. J’aime mieux […] prévoir tout".