Lot 186
  • 186

Rare et exceptionnel squelette complet de Moa, Megalapteryx didinus (Owen 1883) ; Quaternaire sub-récent ; Canterbury, Nouvelle-Zélande

Estimate
150,000 - 170,000 EUR
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Description

  • 141 x 65 x 100 cm
  • 55,5 in x 25,6 in x 39,4 in
cet oiseau fait partie des Dinornithiformes, un ancien ordre comprenant un groupe d’oiseaux disparus qui ne volaient pas. Les espèces composant cet ordre sont dénommées  Moas. Ce sont des oiseaux fossiles qui se déplaçaient au sol et qui étaient, du fait de leur grande taille (parfois jusqu’à 3  mètres), inaptes au vol. Les différents Moas sont des espèces éteintes. Ces grands oiseaux étant herbivores, ils étaient de nature docile et donc facilement chassables. De ce fait, le Moa disparait vers l’an 1400,  400 ans après l’arrivée des Maori sur l’archipel de Nouvelle-Zélande, en même temps que son fabuleux prédateur l’aigle géant de Haast. Les deux espèces devant aussi souffrir du mécanisme inexorable des brûlis qui détruit peu à peu et grignote l’environnement.

Megalapteryx didinus, l’un des plus petits des 11 espèces de Moas avec une taille autour de 1,30 mètre et un poids de 17 à 34 kilogrammes,  semble être le dernier à disparaître vers 1500 après  J.C. C’est bien l’homme dont il constituait la principale source d’alimentation qui, l’ayant  chassé  à outrance, provoqua sa disparition. Si on peut suspecter aussi que les maoris travaillaient les os de ces grands oiseaux pour en faire divers outils, la chair et les œufs du Moa constituaient aussi une source de nourriture  facile et abondante. On estime ainsi qu’un œuf de Moa classique était l’équivalent de 50 œufs de poule ! Le fait que les femelles Moa ne pondaient qu’un seul œuf par an selon les spécialistes et que le petit n’atteignait sa période de reproduction qu’à l’âge de sept ans, combiné au fait qu’il fallait 10 Moas par semaine pour faire vivre chaque tribu, aboutit en quatre siècles à l’éradication totale de cet ‘’oiseau terrible’’, si spectaculaire par sa taille.



Ce squelette place ce superbe spécimen complet, parmi l’espèce des Moas des montagnes, plus petits pour affronter  les reliefs difficiles et bien adaptés au climat plus froid.



Le squelette de Moa, est d’autant plus mythique dans les collections des Cabinets de curiosités, que sa taille, son exotisme, son extrême rareté, la difficulté à nulle autre pareil de son obtention et son aspect légendaire le rendent aussi désirable que celui de l’autruche géante de Madagascar, l’Aepyornis maximus.



Ce rare spécimen a été découvert en 1949 dans les marais d’une propriété agricole de Nouvelle-Zélande par M. Edouard Mantel et figurait depuis lors dans sa collection privée jusqu’en 2009 où intervient alors sa vente suite à succession. Assemblé en 2009-2010, il bénéficie d’une traçabilité claire et reconnue  qui en fait l’un des très rares squelettes cessibles sur le Marché de l’art, le dernier en date apparaissant sur l’un des catalogues de la Biennale des Antiquaires de Paris. Ce rare specimen est complet à 99% d'os natifs. Etat superbe. Extrêmement rare.

Literature

Errol Fuller ‘’ Extinct Birds’’, Avril 2001. Pages 46 à 50.

Catalogue Note

L’exemplaire du British Museum (N° d’inventaire A16, trouvé à Queenstown en 1876.

Museum of New-Zealand Te Papa Tongarewa (N° d’inventaire NMNZ S.023700) : voir le squelette complet trouvé parTrevor Worthyen Mars 1987 à Honeycomb Hill Cave, Oparara Valley.