Lot 237
  • 237

Pendule en bronze doré et fleurs de porcelaine d'époque Louis XV, le cadran signé JN BAPTISTE/BAILLON et a.n.martinière, daté 1753

Estimate
35,000 - 50,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • bronze porcelain
  • Haut. 51 cm, larg. 27,5 cm, prof. 19,5 cm
  • Height 20 in; width 11 in; depth 7 2/3 in
la boîte soutenue par une tige dans un entourage de fleurs et feuillages, reposant sur une base rocaille ; le mouvement signé et numéroté J.Bte.Baillon AParis/n°3290, le cadran signé au revers a.n./martinière/PnaireDuRoy/le 17 may/1753

Condition

Illustration is quite accurate. Very beautiful model. Fully restored condition throughout. Dial in good condition. Movement is clean and should run. With pendulum and one key.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

Jean-Baptiste Baillon (?-1772)

Baillon fut l’un des plus talentueux et innovants fabricants de son époque. Héritier d’une longue lignée d’horlogers, Baillon fut reçu comme fils de maître en 1727, s’établit en 1738 place Dauphine avant de s’installer définitivement rue Dauphine en 1751. Dès 1738, il obtint la charge de Valet de Chambre-Horloger Ordinaire de la Reine, puis, moins de dix ans après, Premier Valet de la Chambre de la Reine, pour finalement être titré Valet de Chambre-Horloger Ordinaire de la Dauphine Marie-Antoinette en 1770.

Son succès reposa sur sa capacité à mettre sur pied une vaste et prospère manufacture privée située à Saint-Germain-en-Laye, entre 1748 et 1765. En 1753, Ferdinand Berthoud, dans une Lettre sur l'horlogerie contenant quelques remarques sur les principales parties de cet art et sur les personnes qui ont le plus contribué à le perfectionner, décrit l'importance de son atelier de Saint-Germain-en-Laye : "Sa maison est un Magasin de l'Horlogerie la plus belle et la plus riche. Le Diamant sert non seulement à décorer ses montres, mais même des Pendules ; Il en a fait dont les Boetes étoïent de petits Cartels d'Or, ornés de fleurs de Diamans imitant la Nature... Sa maison de St-Germain est une espèce de Manufacture. Elle est remplie d'Ouvriers continuellement occupés pour lui... puisque lui seul fait une bonne partie de l'Horlogerie [de Paris]".

Il fut ainsi en mesure de fournir une illustre clientèle, qui comptait non seulement les membres les plus éminents de la Cour et de la société parisienne, mais surtout les familles royales française et espagnole, ainsi que le Garde-Meuble de la Couronne.


Fort de son succès, Jean-Baptiste Baillon amassa une grande fortune, évaluée à sa mort, le 8 avril 1772, à 384 000 livres. Sa propre collection fut mise aux enchères dès le 16 juin de cette même année, tandis que son stock non-écoulé, évalué à 55 970 livres, fut mis en vente le 23 février 1773. La vente inclut 126 montres, totalisant 31 174 livres, et 127 mouvements de montre vendus pour 8 732 livres. L’ensemble de ses œuvres d’horlogerie, incluant quatre-vingt-six pendules, vingt mouvements de pendule, sept boîtiers de marqueterie, une pendule de porcelaine, et huit boîtiers de bronze, fut vendue pour 14 618 livres.

Antoine-Nicolas Martinière (1706-1784)

Reçu maître en 1720, Antoine-Nicolas Martinière appartenait à une longue lignée d’émailleurs et fournissait en cadrans les plus grands horlogers de son temps.
Il fut le premier à réaliser des cadrans émaillés d’un seul tenant pour des pendules. Compte tenu de la volatilité et de la fragilité de l’émail, les cadrans d’une seule pièce étaient jusque-là réservés aux seules montres. Auteur d’une véritable prouesse technique, il en fit lui-même la réclame dans le Mercure de France d’avril 1740 qui publia sa Lettre écrite de Paris à un horloger de Province sur les Cadrans d’Email : il y raconte comment il exécuta à la demande de Louis XV un cadran d’émail de 14 pouces de diamètre (env. 35,5 cm), ce qui lui valut d’être nommé un an plus tard « Emailleur et Pensionnaire du Roi ».
Il installa d’abord son atelier, à l’enseigne du « Cadran d’émail », rue Dauphine, avant de s’établir dès 1741 rue des Cinq Diamants.
On retrouve sa signature au revers d’autres cadrans, tels que celui du cartel par Jacques Caffieri et Julien Le  Roy conservé au Rijksmuseum (R. Baarsen, Paris 1650-1900. Decorative Arts in the Rijksmuseum, New Haven and London, 2013, n°25, p.129) ou celui, également par Caffieri et Le Roy, visible à Waddesdon Manor (G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild collection at Waddesdon Manor, 1974, vol.I, n°10, pp.78-83).