Lot 122
  • 122

Sceau en pierres dures et or, France, vers 1835

Estimate
4,000 - 6,000 EUR
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Description

  • Sceau en pierres dures et or, France, vers 1835
  • hardstones, gold, bronze
  • Long. 5,3 cm ; 2 1/8 in
de forme cylindrique évasée, le manche composé de baguettes de lapis, jaspe sanguin cornaline et autre pierres dures de couleur surmonté d'une prise en lapis lazuli, la monture en or formant un serpent enroulé autour du manche, la matrice en agate

Provenance

Contenant une lettre postérieure expliquant : 'cadeau donné / par le maréchal / Maison à thiers / et dont m'a fait / cadeau melle Dosne après  la mort de Mme / Thiers sa veuve'

Catalogue Note

Adolphe Thiers (1797–1877), était originaire d’Aix-en-Provence où il étudia le droit avant de s'installer à Paris. Journaliste libéral, historien de la Révolution, partisan d’une monarchie constitutionnelle, il contribua aux Trois Glorieuses et à la mise en place de la Monarchie de Juillet. Louis-Philippe le nomma Président du Conseil du 22 février au 6 septembre 1836. Thiers nomma alors Nicolas-Joseph Maison (1771-1840) ministre de la guerre. Ce dernier avait rejoint la Garde Nationale d’Epinay dès 1789 et participa aux plus grandes batailles de la Révolution et de l’Empire, dont Austerlitz et Iéna. Il se rallia à Louis XVIII après l’abdication de Napoléon Ier et sa fidélité aux Bourbons durant les Cent Jours, lui permit de recevoir le titre de marquis et pair de France en 1816. A l'issue de sa brillante campagne en Morée (Péloponnèse) en 1829, il devint maréchal de France. 
Le cabinet ministériel de Thiers fut renversé en septembre 1836. Tandis que Maison se retirait de la vie publique, Thiers poursuivit son ascension politique et devint le premier président de la IIIe République. Il mourut en 1877, entouré de sa femme Elise, et de sa belle-sœur Félicie Dosne. Thiers était devenu l’ami d’Alexis Dosne, riche agent de change, et fut l’amant de sa femme, Eurydice. Thiers épousa ensuite leur fille Elise en 1833.  Ce mariage lui rapporta une très grande fortune, notamment un hôtel particulier parisien, place St Georges. Thiers s’enticha également de leur seconde fille, Félicie, et la presse ironisa alors sur ‘les trois moitiés de M. Thiers’.
Elise s’éteignit en 1880 et c’est Félicie qui s’occupa de gérer l’héritage Dosne-Thiers. Elle offrit l’hôtel particulier à l’Institut de France en 1905, aujourd’hui Fondation Dosne-Thiers, suivant une idée d’Elise de créer une « fondation d'une école destinée par son objet à rappeler le souvenir des grands travaux de M. Thiers » (note du 6 avril 1882, aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale de France). Avant de s’éteindre à son tour en 1906, Félicie avait légué tous les papiers de son beau-frère à la Bibliothèque Nationale de France et au musée du Louvre, et offert ce sceau à son ancien propriétaire. En 1924, une vente aux enchères dispersa les bijoux d'Élise Thiers : la vente atteint des records, la pièce maîtresse étant un collier offert par la reine d'Espagne Isabelle II, vendu 11.280.000 francs.