Important canapé en corbeille en bois sculpté et doré d'époque Louis XV, attribué à Henri Amand

le dossier fortement chantourné relié à l'assise par des supports d'accotoir mouvementés ; reposant sur dix pieds cambrés ; le dossier richement sculpté de feuilles d'acanthe, feuillages et fleurettes reliés par des joncs enrubannés ; l'assise sculptée de cartouches, godrons et fleurs ; couvert d'un somptueux lampas de soie cramoisi, blanc et vert (fragile) ; étiquette avant restauration "Monsieur Blumenthal décembre 88" 

- Collection Blumenthal à la fin du XIXe siècle (1888)
- Vente Paris Galerie Charpentier, Me Rheims, le 8 Décembre 1954, lot 150

- Jean Nicolay, L’Art et la Manière des Maîtres Ebénistes Français au XVIIIe siècle, 1976, Paris, Pygmalion, illustré p. 37
- Le XVIIIe siècle Français, Collection Connaissance des Arts, Hachette, 1958, illustré p. 61
- Connaissance des Arts, n°36, février 1955, illustré p. 27

The illustration of the catalogue is accurate. Good overall condition despite the inevitable scratches and marks due to age and handling. There are some minor chips to the gilding. The gilding has been slightly replaced in some places. Construction is firm. The upholstery is not original but is eighteenth-century period. The fabric is in very good condition in regard of its age. This is a very nice model with exquisite carved details. The illustration does not show the magnificence and the depth of the carving.
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Etiquette avant restauration « Monsieur Blumenthal Décembre 88 »

Le canapé portait apparemment l’estampille de Henri Amand puisqu’elle fut notée lors de la vente de 1954. Cependant, un examen attentif n’a pas permis de la retrouver. Quoiqu’il en soit, s’il a été réellement estampillé de ce menuisier, c’est indubitablement son chef-d’œuvre quand on le compare à sa production. Les amateurs de 1954 ne s’y trompèrent pas puisqu’il se vendit pour la somme importante de 1 280 000 francs.

Le canapé est à rapprocher de la production de Nicolas Heurtaut et plus spécifiquement du célèbre mobilier Saint-Aulaire vendu d’ailleurs dans la même vente de 1954.

La collection Blumenthal

L’étiquette « M.Blumenthal 88 » doit se référer à Ferdinand Blumenthal (1847-1914), célèbre industriel et collectionneur marié à Cécile Ulman.   
Blumenthal exposait sa collection d’antiquités, de tableaux et d’objets d’art au 34 et 34 Bis de l’avenue Foch dans une résidence bâtie par l’architecte Henri-Paul Nenot en 1900.        
Après le décès de Ferdinand Blumenthal en 1914, sa veuve épousa  en 1917 Louis de Talleyrand-Périgord, duc de Montmorency.
Son fils Cecil épousa Anna Laetitia Pecci et devint comte Pecci-Blunt. Ce couple de la Café Society partagea son temps entre la « Villa Reale di Marlia », leur palais romain, et leurs propriétés des Etats-Unis.