Lot 33
  • 33

Masque, Lwalwa, République Démocratique du Congo

Estimate
60,000 - 90,000 EUR
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Description

  • Lwalwa
  • Masque
  • Wood
  • haut. 30 cm
  • 11 7/8 in

Provenance

Collection Guillaume Vranken-Hoët, Belgique
Collection Françoise et Jean Corlay, Paris, 1995

Catalogue Note

Dès leur découverte dans les années 1930, les masques Lwalu ont été célébrés pour la modernité de leur forme. De conception quasi identique, les trois types de masques masculins ne se distinguent que par le profil du nez, évoquant chacun une espèce distincte d'animal. En particulier, les variantes nkaki et mfondo, à visage concave et dont l'imposant nez triangulaire rappelle des oiseaux sylvicoles très comparables, s'identifient aisément lors des performances par leurs danse et costume respectifs, et beaucoup plus difficilement par leur morphologie (Ceyssens, in Tervuren, 1995, p. 328). Pour Ceyssens (idem), le masque mfondo se caractérise par le prolongement spécifique de l'arête nasale au-delà du visage, pour se fondre dans la crête de la coiffe – comme ici.  

Dépassant la simple épure géométrique, le masque mfondo relève d'une conception formelle superbement élaborée qui accorde parfaitement les règnes humain et animal et joue sur un équilibre subtil entre la tension du plan concave, la rigueur des lignes et la dynamique des volumes. Le masque de la collection Françoise et Jean Corlay se distingue de surcroît par le très rare traitement en surplomb de la lèvre supérieure crantée de nervures verticales. Ce trait original, dont la signification demeure inconnue, se retrouve dans le remarquable masque Lwalu du musée Dapper (inv. n° 0715, cf. Timmermans, 1967, p. 82 et Berjonneau et Sonnery, 1987, p. 145), où la bordure de la coiffe est également striée. Il se caractérise aussi par les motifs linéaires finement gravés ponctuant le visage (voir aussi Schaedler, 1973, p. 341 pour un masque arborant une même crête sommitale). 

Selon Timmermans (1967), s'inspirant des notes de terrain de Maesen, les masques faciaux des Lwalu étaient à l'origine, avant qu'ils ne se produisent lors de divertissements, dédiés aux rites d'initiation des garçons au sein des institutions ngango et intervenaient aussi dans les rites de chasse pour apaiser les esprits ou solliciter leurs bienfaits.

Lwalwa mask, Democratic Republic of the Congo

Since they were brought to light in the 1930s, Lwalu masks have been praised for their novel form. With their virtually identical design, these three types of male masks differ only in the profile of their nose, with each evoking a different kind of animal. The nkaki and mfondo variants in particular - with their concave faces and their large triangular noses that evoke very similar forest birds - are very easily identified during performances (with differing costumes and dances) yet are much more difficult to tell apart from morphology alone.  (Ceyssens, in Tervuren, 1995, p. 328). According to Ceyssens (ibid), the mfondo mask is characterized specifically by the fact that the nasal bridge extends above the face and blends into the crest of the coiffure, as is the case here.  

Above and beyond their pure geometric lines, mfondo masks are a beautiful embodiment of the balance between the human and animal realms, their elaborate formal structure playing on a subtle balance between the tension of the concave planes, the starkness of the lines and the fullness of the volumes. The Corlay mask also features a distinctive trait in the very rare treatment of its overhanging upper lip, which is lined with vertical ridges.  This feature, which is not commonly seen and the significance of which remains unknown, is found in another remarkable Lwalu mask in the Dapper Museum (inv. No. 0715, cf. Timmermans, 1967, p. 82 and Berjonneau and Sonnery, 1987, p. 145), whose coiffure bears similar ridged markings on its brim. It also stands out for the finely engraved linear patterns punctuating the face. See also Schaedler, 1973, p. 341, for a mask with a similar topmost crest.

According to Timmermans (1967) , who was working from Maesen's field notes, before Lwalu face masks were used for recreational performances, they were originally used for boys' rites of passage within the ngango institutions, and were also involved in hunting rituals to appease the spirits and seek their blessings.

Photographie réalisée par Hugues Dubois