Statue fétiche, Songye, République Démocratique du Congo

Rapporté en Europe en 1930
Loudmer, Poulain & Cornette de Saint-Cyr, Hôtel Drouot, Paris, 5 décembre 1973, n°103
Collection Henri Bigorne, Paris
Le Roux & Mathias, Hôtel Drouot, Paris, "Collection Henri Bigorne", 7 octobre 1987, n°140
Collection Françoise et Jean Corlay, Paris

Rivière, Les chefs-d'œuvre africains des collections privées françaises, 1975, p. 153

Les statuettes nkisi - réalisées pour guérir, protéger, apporter chance et fécondité - étaient réservées à l'usage personnel d'un individu ou d'une famille. Ici, la vigueur de la sculpture - accentuation des bras pliés à angle droit, tendus vers la hernie ombilicale, amplitude du bassin, pieds en raquette, tête arrondie taillée en méplat de chaque côté de l’arête nasale, bouche prognathe et entrouverte - est renforcée par les clous en laiton à tête conique ponctuant les points névralgiques du corps et de la tête. Ces pointes de métal peuvent rappeler des maladies épidémiques que von Wissmann avait déjà constatées lors de son second voyage en pays songye (1886-1887). Cette sculpture se rattache à des ateliers de la région des Eki, des Sanga et des Kalebwe (Neyt, 2004, p. 323-324).