PF1330

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Lot 98
  • 98

René Lalique

Estimate
200,000 - 300,000 EUR
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Description

  • René Lalique
  • Balustrade Femme Ailée, 1900
  • Bronze
  • Hauteur : 99,5 cm (39 ¼ in.) Largeur : 81 cm (31 7/8 in.) Profondeur : 41 cm (16 in.)
sculpture en bronze patiné, fonte à la cire perdue, la femme retenant les bras croisés au dessus de la tête

Provenance

Vente Christie's New York, 10 décembre 1998, lot 111

Exhibited

Exposition universelle, Paris, 1900
"The Jewellery of René Lalique", Goldsmiths Hall, Londres, 28 mai-24 juillet 1987

Literature

Albert Quantin, L'Exposition du Siècle, éd. La Revue Le Monde Moderne, Paris, vers 1901, p. 110 pour une vue de la vitrine du stand de René Lalique à l'Exposition universelle de 1900
Gustave Geoffroy, L'Exposition universelle de 1900 à Paris, Paris, 1902, planche 38 pour une photographie de trois Femmes ailées
Stilkunst um 1900 in Deutschland, catalogue d'exposition, Kunstgewerbemuseum et autres, Berlin, 1922, n.931 et planche 186
Edith Mannoni, Meubles et ensembles style 1900, éd. Charles Massin, Paris, 1968, p. 21 pour une Femme ailée de la collection Setton
Laurence Buffet-Challié, Le Modern Style, éd. Baschet et Cie, Paris, 1975, p. 146 pour une Femme ailée de la collection Périnet
Tony L Mortimer, Lalique par Lalique, éd. Giorgi & Gambi, Florence, 1976, p. 33
Sigrid Barten, René Lalique, Schmuck und Objets d'art 1890-1910, éd. Neues Publishing Company, Berlin, 1977, p. 580 pour une autre vue du stand de René Lalique et p. 581, n. 1821 pour la photographie de trois Femmes ailées
Vivienne Becker, The Jewellery of René Lalique, catalogue d'exposition, 28 mai-24 juillet 1987, Goldsmith Hall, éd. Goldsmiths' Company, Londres, 1987, p. 15 pour une vue du stand de René Lalique et pp. 28-29, n. 1 et 2 pour deux Femmes ailées (le n. 2 notre lot)
René Lalique (1860-1945), catalogue d'exposition, The National Museum of Modern Art, Tokyo, 23 mai-12 juillet 1992, éd. The National Museum of Modern Art, Tokyo, 1992, pp. 270-271 pour deux femmes ailées provenant de la même balustrade (p. 270, n. 262 notre lot)
Yvonne Brunhammer, Les Bijoux de Lalique, éd. Flammarion, Paris, 1998, pp. 30-32
Paul Greenhalgh, The Essence of Art Nouveau, éd. V&A Publications, Londres, 2000, p. 81
Alastair Duncan, Louis C. Tiffany, The Garden Museum Collection, éd. Antique Collectors' Club, Woodbridge, 2004, p. 610 et p. 611 pour une vue du stand de René Lalique
Paul Greenhalgh, Art Nouveau 1890-1914, catalogue d'exposition, Victoria & Albert Museum, Londres, 8 octobre 2000-28 janvier 2001, éd. V&A, Londres, 2000, p. 247, cat. n. 15.11
Henri Vever, French Jewelry of the nineteenth century, éd. Thames & Hudson Ltd, Londres, 2001, pp. 1200 et 1243
Yvonne Brunhammer, René Lalique, Bijoux d'exception 1890-1912, catalogue d'exposition, Musée du Luxembourg, Paris, 7 mars-29 juillet 2007, éd. Skira, Paris, 2007, p. 13 pour une vue du stand de René Lalique, p. 219 pour notre lot, p. 220 pour une vue du stand de René Lalique à l'Exposition universelle de 1900
Stephen Harrison, Emmanuel Ducamp et Jeannine Falino, Artistic Luxury Fabergé Tiffany Lalique, catalogue d'exposition, The Cleveland Museum of Arts, éd. The Cleveland Museum of Art et Yale University Press, New Haven et Londres, 2008, pp. 18-19, fig. 11, pour une vue du stand de René Lalique, p. 126, fig. 48 pour la même image, p. 127, cat. n. 178 pour une autre Femme ailée
The Collection of Lalique Museum, Hakone, n.d., p. 152 pour une autre Femme ailée

Les photographies d'époque du stand Lalique à l'Exposition universelle de 1900 montrent l'existence de cinq figures en bronze, de trois poses différentes. Deux d'entre elles ont les mains sous le menton : l'une fait partie des collections du Kunstgwerbemuseum à Berlin (no. d'acquisition 1901-111), l' autre est en dépôt au Musée Lalique de Hakone au Japon (prêt Shai Bandmann). Une autre, aux deux bras placés au dessus de la tête vers la gauche (collection particulière) et deux autres avec les bras au dessus de la tête (notre exemplaire et un autre en mains privées).

Cette magnifique sculpture en bronze patiné de la femme ailée fait partie d'un groupe de cinq sculptures en bronze similaires, montrant à chaque fois une femme ayant des position ou des attitudes différentes ou exprimant une humeur différente. Tous ces bronzes, liés entre eux par les caractéristiques de l'Art Nouveau, formaient la balustrade ou la grille décorative qui se trouvait devant la vitrine du stand de René Lalique à l'Exposition Universelle de 1900 à Paris. La représentation sans pareille des personnages atteste les incroyables talents de sculpteur de Lalique, faisant écho à la qualité sculpturale, tridimensionnelle et descriptive de la grande majorité de ses plus beaux bijoux. L'expressivité et la fluidité des personnages montrent également l'influence du beau-père de Lalique, Auguste Ledru, et de son beau-frère, tous deux sculpteurs travaillant avec Rodin, dont l'inspiration est tout à fait perceptible. La forme anthropomorphique de la femme ailée est extrêmement allusive ; elle évoque le culte de la féminité qui dominait la fin de siècle et l'iconographie de Lalique, et traduit le sens de la métamorphose et le profond changement engendré par le passage d'un siècle à un autre. La créature hybride est présentée en pleine phase de métamorphose : ses ailes lui confèrent liberté et émancipation et sa nudité révèle sa véritable nature, tandis que l'image de la féminité peut également se référer à la créativité qui prend alors son envol puisque Lalique travaillait alors sans cesse à trouver une expression totalement nouvelle à l'art de la joaillerie. Comme dans toutes les représentations de la femme par Lalique, le visage est séduisant mais classique tant sur le plan du style que de l'esprit ; il est à la fois serein et sensuel ; sa rêverie tranquille est en contraste avec l'énergie qui se dégage, telle la force de la vie, des ailes battant au rythme des lignes de l'Art Nouveau. Les ailes, sculptées de façon à donner l'impression qu'elles sont en plumes, semblent se transformer d'ailes d'oiseaux en ailes d'insectes, créant une situation dramatique et mystérieuse. Lors de la présentation en 1900, qui a attiré une foule immense, un dais était suspendu au-dessus des ailes pour donner l'impression d'un immense fil de la vierge sur lequel étaient accrochés de somptueux bijoux Lalique.

Contemporary illustrations of Lalique's display at the 1900 Exposition universelle show five sculpted bronze figures in three different poses. Two have their hands under the chin, one in the collection of the Kunstgwerbemuseum Berlin (acquisition no. 1901-111), the other on exhibition in the Lalique Museum, Hakone, Japan (lent by Shai Bandmann); one with both arms raised above her head with head to her left (private collection) and two with arms raised above her head (the present example and private collection).

This dramatic patinated bronze figure of a winged female was one of a group of five similar bronzes, showing the female in different pose, attitude and mood.  Together the bronzes, linked by the spreading veins of the wings in dynamic Art Nouveau style, formed the startling balustrade or decorative grille that fronted the vitrine of Rene Lalique’s booth at the 1900 Exposition Universelle in Paris.  The superlative modelling of the figures demonstrates Lalique’s great abilities as a sculptor, echoing the powerful sculptural, three-dimensional, narrative quality of so many of his most important jewels.  The expressive fluency and fluidity of the figures also points to the formative influence on Lalique of his father-in-law, Auguste Ledru, and his brother-in-law, both sculptors, with close associations to Rodin, whose inspiration can be discerned here.  The anthropomorphic form of the winged female was highly allusive, evoking the cult of femininity that dominated the fin de siècle and Lalique’s iconography, and capturing the sense of metamorphosis, and turbulent change as one century melted into the next. The hybrid creature is shown in the process of metamorphosis, her wings giving her freedom, emancipation, her nudity revealing her true nature, while the image of femininity could also refer to creativity, which was taking flight at this time, as Lalique worked ceaselessly to find a whole new expression for the art of the jeweller.  As in all Lalique’s depictions of the female, the figure is seductively classical in style and spirit, serene yet sensual, her calm dreaminess in shocking contrast to the energy flowing, like life force, through the feathered and veined wings with their rhythmic pulsating Art Nouveau lines.  The wings, intricately modelled and textured with feathers also seem to transform from birds’ wings to insect wings, building compelling drama and mystery.  In the display in 1900, which drew huge crowds, clear gauze was hung behind the wings to create the effect of a gossamer-like membrane, onto which were pinned Lalique’s exquisite jewels. 

 

Condition

Very good overall condition Some minor scratches over the surface and some wear to patina on figure's body and to top edge of wings, consistent with age and normal use and the cire perdue technique. Restoration to left-hand facing bottom edge. Small holes to the edges of the wings probably where the fabric would have been fixed for the 1900 exhibition. An extraordinary and rare exhibited work by Lalique before he began his carreer in glass. Très bon état général. Quelques petites rayures sur l'ensemble de la surface et quelques usures de la patine sur le corps de la femme et à la partie supérieure des ailes, dues au temps et à l'usage et à la technique de la cire perdue. Restauration à la partie gauche de la sculpture, au bord inférieur gauche. Traces de petits trous bouchés sur l'arrière, qui correspondent aux points de fixation du tissu d'origine. Il s'agit d'une oeuvre exceptionnelle de Lalique, avant qu'il ne crée des oeuvres de verre. Poids/Weight : 16,65 kg
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