PF1209

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Lot 111
  • 111

Jean-Baptiste-Camille Corot

Estimate
100,000 - 150,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Jean-Baptiste-Camille Corot
  • Petite fille à la poupée
  • Huile sur toile

  • 27,3 x 21,4 cm ; 10 3/4 by 8 1/2 in.
  • 27 by 21.3 cm

Condition

The following condition report was kindly provided by Simon Parkes Art Conservation, Inc.: This charming painting has not been restored for quite some time. The painting will respond to a light cleaning. The canvas has been lined and the lining is successfully stabilizing the paint layer. The main issue with the condition is a loss which begins in the girl's left shoulder and the left side of her torso on the right side of the painting where there is what appears to be a break in the canvas which extends through her chest into the upper left background. These restorations are visible under ultraviolet light and it is unclear exactly what they attend to, but it is more than likely that there is a thin tear in these areas which has received restoration. The retouches that have been applied are broad and badly handled, particularly in the sky in the upper left. The face of the child bears only a tiny retouch in her right cheek on the left side of the figure as we are looking at it. There is one spot of retouch in the upper right corner and a small blemish in the lower right to the right of the chair, but other than this there are no further retouches. Considering that the losses that exist are in comparatively unimportant areas, the painting can be restored very successfully.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

Corot a laissé une série de portraits qui comptent parmi les plus séduisants de leur temps, les plus évocateurs des attitudes et des modes de la bourgeoisie parisienne commerçante du XIXe siècle, riche et de mise élégante. Ces portraits sont liés par un sentiment commun, la simplicité. Aucune gloriole ni affectation. Les modèles ont arrêté leurs occupations coutumières pour partager avec le peintre le plaisir de la pose. Corot limita son activité de portraitiste à sa famille, à ses amis les plus chers et aux enfants de son entourage, ce qui explique que certains portraits ne soient pas signés. Ils n'étaient pas destinés à être vendus. Ces images sont le reflet de ses affections et ses amitiés (cf. catalogue de l'exposition Corot, Orangerie des Tuileries, Paris 1975 pp.100-101).

Le nombre de portraits, au sens strict du terme, peints par Corot, n'excède pas la cinquantaine, peut-être la soixantaine. La majeure partie a été exécutée avant 1845. En dépit de leur petit format et de leur caractère d'intimité, ils sont composés dans la tradition de la Renaissance. Robaut a noté que Corot s'inspirait de Sebastiano del Piombo. Il choisit d'asseoir son modèle, de le montrer jusqu'aux genoux sur un fond neutre. Un accessoire, jouet ou objet favori posé sur un coin de table, tient souvent compagnie aux enfants.

Notre portrait montre une fillette assise, tenant sa poupée dans ses bras. Elle nous regarde avec sérieux, ses joues sont rouges, elle commence probablement à trouver le temps long et aimerait aller jouer. Un des charmes du portrait réside dans le plein-air, qui est suggéré. Ce fond est assez rare dans l'oeuvre de Corot portraitiste.

La première manière de Corot portraitiste est visible ici. La pâte est grasse, posée largement, les formes sont traitées en volumes, les couleurs franches et vives. La robe, à manches bouffantes (manches-gigot), date le portrait vers 1830-1834, époque à laquelle ce type de manches est à la mode. Les nièces de Corot, Laure et Octavie Sennegon, et la mère de l'artiste, portent également des robes à manches-gigot dans les portraits que Corot peint d'elles entre 1831 et 1835 (Portrait de Laure Sennegon, 1831, musée du Louvre, Paris ; voir l'illustration ci-contre ; Portrait d'Octavie Sennegon, 1833, collection privée ; Portrait de madame Corot, mère de l'artiste, vers 1833-1835, National Gallery of Scotland, Edimbourg).

On ne connait pas l'identité de la fillette, mais le caractère intimiste de ce portrait et le fait qu'il ne soit pas signé confirme qu'il s'agit certainement de la fille d'amis proches ou d'un membre de sa famille.

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