PF1213

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Lot 61
  • 61

Rancé, Armand-Jean Le Bouthillier de

Estimate
6,000 - 8,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Rancé, Armand-Jean Le Bouthillier de
  • Les Règlemens de l'abbaye de Nostre-Dame de la Trappe.Paris, Estienne Michallet, 1690.
première édition. In-12 (164 x 92 mm).

reliure attribuable à boyet. Maroquin havane, triple filet, dos orné de fleurs de lis et pièces d'armes du comte de Toulouse, doublure de maroquin rouge ornée au centre des ancres entrecroisées, dentelle dorée. (Roulette VI répertoriée dans "Les fers du doreur de Boyet" in Reliures Françaises du XVIIe siècle du Musée Condé, p. 110). Manquent 2 ff., avant et après le f. aij.

Provenance

Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse (1681-1737), emblême au dos et sur la doublure. -- Jean-François Régis Bida (1763-1847), avec son ex-libris sur le titre, daté de 1782, un an avant son entrée au séminaire, assurera plusieurs fonctions religieuses à Reims, et Charleville. -- Sir Robert Abdy (1976, II, n° 184).

Condition

Manquent 2 ff., avant et après le f. aij.
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Catalogue Note

Les règles de l'abbaye de la Trappe telles que revues par l'abbé de Rancé choquèrent dès leur parution : le voeu de silence perpétuel, la séparation définitive du monde, le travail manuel, le lever à 2h, le refus du soin aux malades.
Devant l'incompréhension de ses contemporains, le plus charismatique desquels fut Mabillon, bénédictin érudit de la Congrégation de Saint-Maur, qui lui reproche d'interdire l'étude, Rancé tranchera : "La charité et la paix sont la fin principale de tous les règlements et de toutes les pratiques que nous venons de rapporter (…) ; il n’y en a pas une seule qui ne tende à l’établissement, à la conservation, et à l’augmentation de ces deux vertus." Félibien le soutiendra de ces mots : « Ce ne sont point des esclaves timides et lâches, conduits par un vaillant capitaine, ce sont des personnes libres et généreuses, qui marchent sur les pas de leur chef, qui lui obéissent avec un amour extrême ».
Un exemplaire très touchant relié avec soin pour le jeune fils adolescent de madame de Montespan qui vit cette année-là sa disgrâce définitive. Fils bâtard du roi, le jeune comte est une cible facile pour les dévots de la puissante cour de madame de Maintenon.