Jean-Baptiste Pigalle

Collection Edmond Courty, vente Paris 2002

Bibliographie
L. Réau, 1950, p. 113-115, pl. 36 plâtre (ill.)
J.R. Gaborit, Jean-Baptiste Pigalle 1714-1785. Sculptures au Musée du Louvre, Paris, 1985

Very good condition overall. The marble appears to have been cleaned and shows some natural veining at several places. A few chips to the edges of the bust, and a few lacks to the curls of his hair, a small dent to the tip of his nose.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Issu d'une famille d'ébénistes, Jean-Baptiste Pigalle fut l'élève de Robert Le Lorrain (1666 - 1743) et Jean-Baptiste Lemoyne (1704 - 1778). Dans son œuvre, il sera par la suite surtout influencé par le sculpteur Edme Bouchardon (1698 - 1762). Pigalle échoue au prix de Rome mais se rendra en Italie de 1734 jusqu'en 1739. Il sera reçu en 1744 avec son Mercure attachant ses talonnières à l'Académie des Beaux-Arts. On compte parmi ses chefs-d'œuvre ses marbres grandeur nature de Madame de Pompadour en Amitié (1753) et son Voltaire nu (1776) au musée du Louvre.
Pigalle excelle dans l'art du portrait, et réalisera avec virtuosité, outre son autoportrait, la statue en pied de Louis XV (1756), les bustes de grands hommes comme celui de Diderot, ainsi que le Monument du maréchal de Saxe à Strasbourg.
Pigalle offre le portrait de Ferrein en marbre, signé et daté, à la Faculté de Médecine en 1771, où il trouvera sa place dans l'amphithéâtre parmi d'autres bustes d'académiciens réalisés par Houdon et Jean-Baptiste Lemoyne. Le plâtre original de 1771 est conservé au musée d'Histoire Naturelle.
Antoine Ferrein (1693 - 1769), célèbre anatomiste et médecin, professeur à la Faculté de Médecine et au Collège de France, fut l'auteur d'importants écrits. Bachaumont, en 1769, le décrit dans ses Mémoires secrets : "M. Ferrein, médecin et professeur d'anatomie, vient de mourir âgé de 85 ans. Il s'était fait une sorte de célébrité par une prétendue découverte que la voix était un instrument à vent et à cordes. Il avait exécuté une machine artificielle qui figurait son système."
Pigalle a su rendre à merveille ce portrait naturaliste du célèbre médecin. Coiffé d'une perruque à longues boucles, dégageant son front, le portrait excelle par la vivacité et l'intensité du regard, ses yeux doux et souriants, et une bouche sensuelle, légèrement entrouverte, laissant apparaître sa dentition.