Lot 101
  • 101

Trompe en ivoire, Yombe, République Démocratique du Congo

Estimate
20,000 - 30,000 EUR
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Description

  • yombe
  • Trompe en ivoire
  • haut. 38,5 cm
  • 15 in

Provenance

Collection privée

Exhibited

Expositions:
Musée Dapper, Paris, Ouverture sur l'art africain, mai - juillet 1986
Musée Dapper, Paris, Chefs-d'œuvre inédits, octobre 1987 - mai 1988
Musée Dapper, Paris, Formes et couleurs, 11 avril - 15 septembre 1993

 

Literature

Publications:
Dapper, Ouverture sur l'art africain, 1986 : 23, n° 10
Dapper, Chefs-d'œuvre inédits, 1987 : 121, n° 69
Dapper, Formes et couleurs, 1993 : 127
Felix, White Gold, Black Hands, Ivory sculpture in Congo Vol. 1,  2010 : 208-209, n° 315

Condition

Very good condition overall; wear consistent with age and use within the culture. Thin crack to the front of the horn, as visible in the catalogue illustration. Exceptionally fine nuanced patina, worn smooth in places through prolonged use but preserving the sensitively carved details of the figure.
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Catalogue Note

"La plus célèbre des trompes représentant un animal et un personnage humain en symbiose" (Marc Felix, 2010 : 208, à propos de cette œuvre).

Jouées pour annoncer le déplacement d'un monarque, ou lors de guerres, d'exécutions, de festivités ou de funérailles, les trompes en ivoire des royaumes Kongo sont investies d'une signification à la fois honorifique et princière. A l'iconographie répétitive des sujets masculins s'opposent la variété et la complexité des sommets mettant en scène des femmes ou unissant, comme ici, un personnage et un animal. François Neyt associe l'iconographie - très comparable - de la trompe de la collection Stanley conservée à l'University of Iowa Museum of Art, à l'image de la reine des Vili, Gonga de Matamba, chevauchant un éléphant lors de son entrée triomphale dans le royaume de Loango (Neyt, 1981 : 87-89).

La grande honorabilité signifiée par la position assise aux jambes croisées (funda nkata) et par la coiffe complexe, associée à l'extrême rareté de l'iconographie et à la remarquable exécution de la sculpture - l'une des plus belles du corpus - attestent l'importance de cette trompe. Le collier de cauris (signe de prospérité et de fertilité) visible dans les ajours de la plaque en étain, et l'association avec l'animal (vraisemblablement un chien, lié dans la pensée Kongo à la détection des esprits malfaisants) témoignent de sa valeur historique et probablement rituelle. Si l'interprétation précise de cette trompe s'est perdue avec ses premiers détenteurs, elle s'inscrit parmi les emblèmes les plus raffinés de l'art des royaumes Kongo.