Rare saupoudroir en argent par Lambert Payen, Paris, 1670-1671

le corps gravé des armoiries de la famille Mascrany timbrées d'une couronne de comte, le couvercle ajouré de fleurs, trèfles et fleurs de lys, la prise en bouton reposant sur une terrasse appliquée de cinq feuilles lancéolées

Collection Jacques Favre de Thierrens, Nîmes, puis, par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire.

Ce saupoudroir a figuré dans l'exposition L'Orfèvrerie française aux XVIIe et XVIIIe siècles dans un décor d'époque, Fastes et Décors, à Genève en 1951 sous le numéro 112.
Il a également figuré dans l'exposition L'Orfèvrerie Civile en France aux XVIIe et XVIIIe siècles à Aix-en-Provence en 1954, n° 50, reproduit p. 38.
Il a également figuré dans l'exposition Louis XIV, fastes et décors, au musée des Arts décoratifs de Paris en mai 1960 sous le numéro 365.

 

Le XVIIe siècle français, Connaissance des Arts, 1958, p. 104.
La grande époque de l'Argenterie française, Réalités, n° 75, avril 1952, p. 102.

Bon état général. Nombreuses rayures d'usage. Quelques infimes accidents sur deux motifs à trois boules dans le repercé du couvercle. Poinçons sous la base: orfèvre et jurande très lisibles, trace d'un troisième poinçon. Poinçons à l'intérieur du couvercle: jurande très lisible, orfèvre en partie lisible mais identifiable. Excellent poids. Superbe et rare pièce.
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Les armes sont celles de la famille Mascrany (Suisse, Lyonnais, Paris) probablement pour Barthélémy de Mascrany, conseiller du Roi en ses conseils, maître de requêtes ordinaire de son hôtel, mort en 1698.

Ce saupoudroir est d'un très grand intérêt tant par sa qualité que par son époque. Il s'agit du second plus ancien saupoudroir au poinçon de Paris répertorié à ce jour à notre connaissance.
Paradoxalement, seules certaines juridictions recèlent des saupoudroirs du XVII^e siècle. Ce sont essentiellement celles du Nord de la France, Montpellier et Lyon. Ceux de Lyon ont une forme très particulière, à facettes, le couvercle étant en clocher.
Parmi les saupoudroirs parisiens de cette époque, on n'en relève que trois:
- un mentionné comme étant l'oeuvre de Jean Picard, vers 1660 (anciennes collections Chasles, Félix Doistau, Yvon Helft, Jacques Helft, Elizabeth Parke Firestone, musée des Beaux-Arts de Boston). Cependant, cette pièce est aujourd'hui considérée par un grand nombre de spécialistes comme un faux.
- un, très petit, 1675, poinçon d'orfèvre illisible (Christie's Genève, 29 avril 1975, n° 193)
- un probablement par Jacques Patin, 1691 (Ader, 18 octobre 1978)

Nous remercions vivement Bernard Causse pour son aide précieuse.