Lot 313
  • 313

Piranesi, Giambattista

Estimate
30,000 - 40,000 EUR
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Description

  • Piranesi, Giambattista
  • Le Antichità romane.Rome, Angelo Rotili pour Bouchard et Gravier, 1756. [Avec un 5e volume contenant : ]Francesco Piranesi. Sciographia quatuor templorum veterum. [Rome], 1780.Giambattista Piranesi. Raccolta di varie vedute. Rome, Giovanni Generoso Salomoni, 1752. Deuxième édition.
première édition. Ensemble 5 volumes in-folio (518 x 400 mm).



illustration :
- Le Antichità romane : portrait de Piranèse par Polanzani, 4 titres gravés sur double page, et 212 gravures numérotées 2-44, 2-63 (dont une quadruple), 2-54 (dont une triple), et 2-57 (dont 2 triples, 3 quadruples, et 2 tirées sur 2 feuilles séparées).
- Sciographia : titre et 21 planches dont 13 doubles. Et 11 planches provenant du tome II paru en 1790.
- Raccolta di varie vedute : 92 gravures disposées sur 46 feuillets et une sur le titre, dont 48 signées de Piranèse dessinateur et graveur, ou graveur seulement d'après Le Geay, Pierre Duflos et Bellicard. 



tirage : tirage B. Sous la même date de 1756, Focillon distingue 3 types d'exemplaires :
A : le titre gravé porte une dédicace à Milord Charlemont ; B (cet exemplaire) : nouveau titre gravé sans la dédicace ; C : avec 2 lettres à Milord Charlemont, de 1757.
Plus que d'éditions ou de tirages différents, il est probable qu'il s'agisse pour ces Antichità d'une remise en vente des planches originales, accompagnées ou non de la dédicace à Charlemont et des Lettere.



reliure de l'époque. Maroquin rouge, encadrement de fers fleurdelisés, au centre du plat supérieur chiffre surmonté d'une couronne princière, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées.
Quelques charnières frottées. Minimes restaurations. Trace d'insolation au second plat du premier volume. Quelques rousseurs aux feuillets de texte du tome I, aux Varie vedute, et quelques feuillets du tome V.

Provenance

Léopold Ier (armoiries sur les plats).

Literature

J. Wilton-Ely, I, D. II, pp. 327-582. -- Focillon, Giovanni Battista Piranesi, pp. 106-107. -- J. Wilton-Ely. Vision and design : Piranesi's fantasia and the graeco-roman controversy in Piranese et les Français, p. 533. -- Mason, Les Vues de l'imaginaire, Exposition Piranèse, Genève, 1990. -- Focillon, 144-395. -- Hind, pp. 83-84.

Condition

Quelques charnières frottées. Minimes restaurations. Trace d'insolation au second plat du premier volume. Quelques rousseurs aux feuillets de texte du tome I, aux Varie vedute, et quelques feuillets du tome V.
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Catalogue Note

«[Piranesi's] aim, as with his other archeological publications, was two-fold -- to record the vanishing past for scholars and to inspire contemporary designers to emulate the achievements of the past.» (John Wilton-Ely).
Focillon quant à lui insiste sur l'importance des Antichità dans l'œuvre de Winckelmann et l'archéologie moderne. Ce gigantesque projet nécessitait un mécène, que Piranèse trouva dans la personne d'un gentihomme irlandais Lord Charlemont. Le projet prit rapidement une telle ampleur que six années furent nécessaires à la gravure de 212 planches. En 1756, Charlemont était retourné en Irlande et tous les appels de Piranèse furent vain. C'est ainsi que disparut la dédicace au Lord, imprimée dans les premiers exemplaires ; par dépit Piranèse publia ses lettres à Charlemont, qui furent insérées dans les derniers volumes parus.
Des Varie Vedute (dont  c'est ici la deuxième édition, -- la première ayant paru en 1748), R.M. Mason écrit : « Ces Vedutine à vocation documentaire sont publiées entre 1741 (5 planches) et 1748 au gré de l'édition de recueils et de guides collectifs. Ce n'est qu'en 1752 qu'apparaît dans le titre le nom-vedette de Piranesi. Le premier groupe des gravures offre le croquis sommaire des églises, fontaines et palais de la Rome contemporaine ; dès 1745 s'y ajoute la représentation des monuments antiques. De format, de composition et d'écriture tout d'abord très modestes (en 1741, le jeune artiste se contente encore de modifier dans un cuivre assez fruste « emprunté » au français Jean-Laurent Legeay le premier plan de la fontaine de Trevi), ces petites pages attestent bientôt l'éclosion d'un langage personnel ; la vivacité du dessinateur-graveur se trouve stimulée par la Rome directement vécue ».