Lot 111
  • 111

Epagneul King-Charles en porcelaine de Sèvres reposant sur une base en marqueterie de croisillons et bronze doré d'époque Louis XV, vers 1765-1770, estampillée J.F. LELEU et JME

Estimate
200,000 - 300,000 EUR
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Description

  • estampillée J.F. LELEU et JME
  • Chien : haut. 12,5 cm, larg. 29 cm, prof. 15 cm ; base : haut. 11 cm, larg. 33 cm, prof. 20 cm
  • Dog : height 5 in; width 11 1/2 in; depth 6 in; base : height 4 1/3 in; width 13 in; depth 8 in
l'épagneul brun et blanc avec un collier à grelot reposant sur un socle en faux marbre à bordure de bronze doré inscrite "FIDELITE" ; le socle en marqueterie d'amarante, sycomore et buis à décor de quartefeuilles dans des entrelacs, les pans coupés à triglyphes et gouttes ; guirlandes de feuilles de chênes et pieds de bronze doré ; (restauration à la porcelaine)

Provenance

Ancienne collection Baronne Nathaniel de Rothschild au XIXe siècle

Ancienne collection Sir Robert Abdy

Vente Christie's Londres, le 23 juin 1988

Vente Christie's Londres le 23 juin 1999

Exhibited

Exposition rétrospective de l'Art Français au Palais du Trocadéro, Paris, 1889, n°1994

Literature

BIBLIOGRAPHIE

X. Salmon (dir.),  Madame de Pompadour et les Arts, cat. Exp., Versailles, 2002, p.200, fig.3

Condition

Due to an extensive and inappropriate varnish all over the body of the dog, it is difficult to acertain the condition of the porcelain, but underneath a firing crack is still visible, and it is prolongated by a restored break, The firing crack starts from the right front leg, continue on the right ear and top of head and ends on the other side. A restoration to the right back corner of the terrace and perhaps on the top of the tail. Further information regarding the condition report for this lot is available on request. Please contact the department.
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Catalogue Note

Jean-François Leleu, ébeniste reçu maître en 1764

Dans le domaine de la peinture, les représentations de chiens ne sont pas rares au XVIIIe siècle. Il est intéressant de noter que l'une des figures marquantes dans ce domaine, Jean-Jacques Bachelier, devient le directeur de l'atelier de sculpture de la Manufacture de Vincennes-Sèvres dans les années 1750 et c'est sous sa direction que les premiers chiens sont réalisés à Vincennes.

Le chien  plus que jamais au XVIIIe siècle, tout en demeurant le compagnon de chasse traditionnel, devient un élément de la vie intime, un symbole de fidélité et d'amitié. A la mort de la marquise de Pompadour, la duchesse de Choiseul hérite de son petit chien en souvenir de son amie (Mémoires de Dufort de Cheverny). La marquise de Pompadour et son entourage sont particulièrement attachés à leurs animaux de compagnie et le marquis de Marigny, son frère, conserve à sa mort, les chiens peint par Bachelier pour le château de Ménars (Vente Lelong, le 11 mai 1903, lot 496). Les chiens de la marquise, Inès et Mimi, ont même été gravés par Etienne Fessard et également peints par Armand l'aîné sur une tabatière en porcelaine de Sèvres aujourd'hui conservée à Waddesdon Manor (Angleterre). Le portrait d'Inès est également intitulé "La Fidélité", ce qui le met directement en rapport avec l'inscription que l'on trouve sur la base de l'objet présenté. Un autre de ses chiens est gravé par elle-même d'après les pierres de Guay, elles-même gravées d'après Boucher, Vien ou Eisen. Un regard exercé remarquera également sur de nombreux tableaux représentant la marquise, la présence à ses pieds d'un petit chien, rappelant la passion qu'elle entretenait pour ses compagnons de tous les jours.

Plusieurs chiens sont mentionnés dans les registres de vente de la manufacture de Sèvres, l'un décrit chien colorié peint par Charles-Nicolas Dodin et vendu comptant pour 120 livres le 20 novembre 1766. Une chienne est vendue le 27 décembre 1776 pour 144 livres à la vente de fin d'année au château de Versailles, sans précision du nom de l'acheteur. Enfin deux chiens de Monseigneur le duc d'Orléans sont vendus le 28 décembre 1778 au duc d'Orléans pour la sommes de 360 livres (Arch. MNS, Vy4, f°88, Vy6, f°130 et Vy7, f°52).

La même marqueterie d'entrelacs et quartefeuilles se retrouve sur la paire de consoles attribuables à Leleu qui orne aujourd'hui la salle à manger du musée Nissim de Camondo à Paris (inv n°239).