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Niki de Saint Phalle
Description
- Niki de Saint-Phalle
- Nana
- signé et daté sous la base
- plâtre peint
- Hauteur 64 cm; height 25 1/4 in.
- Exécutée en avril 1966, cette oeuvre est unique.
Provenance
Condition
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Catalogue Note
signed and dated under the base; painted plaster. Executed in April 1966, this work is unique.
Les nanas ! C'est mieux que les gonzesses, les pépées, les souris. C'est plus en chair. Le mot est moins maigre, plus savoureux. Juteux comme ananas, souple comme apsara. La nana ça a plus d'appas. Ça se met de la dentelle dans les culottes; ça se couvre de fourrure et de soie; ça s'accroche des cailloux aux oreilles ; ça se fait friser le poil ; ça se parfume les entre-deux ; ça marche sur des aiguilles. Depuis toujours, ça fonctionne selon une mécanique compliquée qu'on n'a jamais améliorée. Pas besoin. Ça a été parfaitement au point tout de suite. Et ça n'a jamais cessé d'être fascinant. Eve ! Aphrodite ! Nana de Zola ! Inusable ! Increvable !
Nana de Saint-Phalle ! Sainte-Nana de Niki ! Oui, je viens dans son temple adorer la Nana que Niki de Saint-Phalle propose à l'admiration des foules. La partie mâle des foules, d'ailleurs, risque de ne point tant admirer : il y a de la vacherie dans ces nanas qui dansent la bamboula comme des sauvages. Elles s'ébattent. Elles sortent toutes fraiches de leur boîte à beauté. Elles se sont maquillées, repassées, cirées, époussetées, sanglées, coiffées. Elles ont pris leur sac à main tout neuf, le sourire des sorties, et elles font la fête, présidées par de monumentales figures méditantes : la mariée, la Venus enceinte et callipyge, ô déesses surgies de la psychanalyse...
(Pierre Descargues in plaquette de la première exposition des Nanas, Niki de Saint-Phalle, Alexandre Iolas, Paris, septembre-octobre 1966.).
Fig.1. Niki de Saint-Phalle dans le jardin de l'auberge Le Cheval Blanc, Soisy- sur-Ecole, circa 1965-1966 - © Pierre Descargues ADAGP.