Les Demoiselles de Concarneau. Tapuscrit original complet. [Porquerolles], 1936.

153 ff. in-4 (221 x 71 mm) sur papier Vosges avec pagination dactylographiée, une cordelette relie les pages par deux perforations. Nombreuses ratures et corrections autographes à l'encre noire.
Le titre original "Les Demoiselles Guerec" a été barré par Simenon, remplacé par "Les trois Demoiselles de Concarneau", et porte sous l'envoi cette note au crayon "Sur le type de l'Evadé [roman de Simenon paru la même année en 1936] pour 256 pages".
Dernière page désolidarisée de l'ensemble.

envoi autographe signé : "A Follot Amicalement Simenon. Porquerolles 36".

C. Gothiot-Mersch. "Le rituel de l'écrivain". In Simenon, L'homme l'univers, la création - Pierre Assouline. Simenon. Paris, Gallimard, 1996 - Stanley Eskin. Simenon, une biographie. Paris, Presse de la cité, 1990.

Au cours de ces années, Simenon et sa femme Tigy passent le plus clair de leur temps à Porquerolles où ils fuient les mondanités parisiennes : "Je veux travailler (...) dans une petite maison à ma taille, loin des villes, loin des touristes, avec la mer toute proche". Simenon est déjà très connu, même si il n'a écrit "que" trois romans en 1936 ( L'Evadé, Long Cours, Les Demoiselles de Concarneau), et est étonnement présent dans la presse. De Porquerolles, il suit les réactions médiatiques à ses romans.
Sur l'île, il possède une maison sur la route de la Plage d'Argent. Porquerolles est donc pour lui un fief d'où il prend du recul. Il passe du temps auprès des pêcheurs et joue fréquement à la pétanque. C'est au cours d'une partie qu'il se lie d'amitié avec Pierre Folleau, (faute d'orthographe de l'auteur dans son envoi : "Follot " au lieu de "Folleau"), alors régisseur de la famille propriétaire de Porquerolles depuis 1912. Il lui offrit ce tapuscrit en 1936, date de la parution du roman. Il s'agit de la version définitive du roman, qui fut retournée à l'auteur après l'impression ou d'une des dernières versions.
  
Ce roman aurait été rédigé selon la liste secrétariale de Simenon sur l'Ile de Porquerolles (Var, France), au printemps 1934, mais selon la liste de comptes de Simenon au cours de l'été 1935. Le manuscrit, titré "Les Demoiselles Guerec" aurait été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943 et n'aurait pas réapparu depuis.
Les Demoiselles de Concarneau paraitra sous forme de feuilletons dans le bimensuel La Revue de France, du 15 décembre 1935 au 1er février 1936 (soit 4 livraisons), sous le titre Les Trois demoiselles de Concarneau, avant d'être publié chez Gallimard en 1936, année où Simenon offrit ce tapuscrit.