Lot 34
  • 34

Une lettre autographe signée, 2 reconnaissances de dettes autographes signées, et un ordre de paiement. 13 janvier 1783-30 septembre 1791.

Estimate
4,000 - 6,000 EUR
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Description

  • Philippe d’Orléans, dit Philippe Egalité
  • Une lettre autographe signée, 2 reconnaissances de dettes autographes signées, et un ordre de paiement.13 janvier 1783-30 septembre 1791.
Lorsqu'en 1769, Philippe épouse Marie Adélaïde de Bourbon, la fille du duc de Penthièvre et le plus riche parti de France, il ajoute à sa fortune d'Orléans déjà immense un patrimoine colossal, et tente de prendre à la cour une place politique à la mesure de celle de son arrière grand-père le Régent. S'opposant à Maupeou, il encourage le Parlement dans son opposition au roi, puis les rassemblements politiques dans son jardin du Palais Royal qu'il ouvre au public. Son influence dans le développement des idéologies révolutionnaires fut déterminante, jusqu'à son geste bien connu lors du procès de son cousin royal lorsque sous son nom de Philippe Egalité il en vota la mort : une voix de trop qui décida de l'exécution de Louis XVI. Cet horrible vote, contre lequel ses enfants même lui demandèrent de changer d'avis, causa l'étonnement et le dégout de tous, et ne le garantit pas même de la suspicion de ses amis politiques. Prétexte fut trouvé pour l'arrêter, en avril 1793, lorsque son fils aîné Louis Philippe déserte avec le général Dumouriez. Philippe Egalité est transféré au fort de Marseille avec ses deux fils, le duc de Montpensier et le comte de Beaujolais, puis en octobre est reconduit à Paris pour y être jugé, procédure touchant l'ensemble des membres de la Maison des Bourbons. Le 6 novembre 1793, il est jugé coupable, et guillotiné dans la même journée. Excessivement dépensier, Philippe Egalité s'était couvert de dettes sa vie entière. Son immense fortune fut confisquée par les révolutionnaires, qui n'en saisirent qu'une partie, l'autre ayant été évacuée en Angleterre.

Catalogue Note

- Une reconnaissance de dettes autographe signée LPJ d'Orleans (une page, 225 x 187 mm), contractée à Naples, contresignée par De Non, chargé des affaires de France à Naples. Il s'agit de Vivant Denon.
- Un billet autographe signé LPJDO (une page, 162 x 228 mm), adressé A Mr de Launay au verso, lui demandant une quittance de capitation dont il avait besoin dans l'heure.
- Une lettre autographe signée L.P.Joseph (une page, 197 x 164 mm), avec adresse au dos A Monsieur Louis Monneron A Paris et cachet de cire, datée d'Orchies ce 11 juin L'an II. Elle fut écrite alors que le duc sert dans l'Armée du Nord durant la Révolution, et reflète déjà, en termes voilés, quelques inquiétudes sur son sort à venir : « J'ai parlé hier a M. de Biron, Monsieur, et lui ai montré votre lettre. Il m'a promis de me remettre la lettre que vous desirez en cas qu'il lui arrivait quelque accident, je l'enverrai aussitôt que je l'aurai a quelqu'un de sûr à Paris pour en faire usage en cas de besoin et qu'il m'arrivât aussi quelque chose à moi... »
- L'ordre de paiement (87 x 150 mm), signé Philippe Joseph, à en-tête du Trésorier Général, est l'équivalent d'un chèque, curieux et rare document de l'époque, daté du 30 septembre 1791, donnant l'ordre de payer 1200 Livres. La somme et la signature, très apparentes, ont été biffées, et un cachet d'acquit apposé à l'encre grasse portant la mention : La Loi Le Roi.