Lot 38
  • 38

Félix Vallotton 1865-1925

Estimate
200,000 - 300,000 CHF
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Description

  • Félix Vallotton
  • FEMME AUX COUSSINS, 1897 WOMAN ON PILLOWS, 1897
  • Unten rechts signiert und datiert
  • Öl auf Karton
  • 23 x 41 cm

Provenance

Succession F. Vallotton, Nr. 100

Galerie Vallotton, Lausanne, Nr. 871

Galerie Arts plastiques modernes, Paris (1950)

Willy Raeber, Basel (1952)

Privatsammlung, Basel

Privatbesitz, Schweiz

Exhibited

Paris, Galerie Vollard, Exposition des oeuvres de MM. P. Bonnard, M. Denis, Ibels, Ranson, X. Roussel, Sérusier, Vallotton, Vuillard, 1898, Nr. 62 (femme nue)

Paris, Galerie Druet, Exposition Félix Vallotton, Peintures 1886-1919, 1923, Nr. 18 (femme au coussin)

Paris, Galerie Druet, Vallotton inconnu, Oeuvres exécutées par Félix Vallotton entre 1884 et 1909, 1929, Nr. 31 (femme nue sur des coussins)

Basel, Basler Kunstsalon, Félix Vallotton (1865-1925), Gemälde, Graphik, Bronzen, 1931, Nr. 3 (Akt auf Kissen)(?)

Paris, Galerie Druet, Félix Vallotton 1865-1925, 1935, Nr. 2 (Nu couché)

Basel, Kunsthalle / Düsseldorf, Kunstverein für die Rheinlande und Westfalen, Félix Vallotton, 1957, Nr. 25/15

Zürich, Kunsthaus, Félix Vallotton, 1965, Nr. 35 (Femme nue dans intérieur)

New Haven, Yale University Art Gallery etc., Félix Vallotton, 1991-93, Abb. 163, S. 311

Paris, Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, Félix Vallotton, 1997-98, S. 12, 29, 54f.

Lausanne, Musée cantonal des beaux-arts, Le sommeil, ou quand la raison s'absente, 1999-2000, Nr. 91, Abb. 60, S. 58, 93, 124

Lausanne, Les Cahiers du Musée cantonal des beaux-arts, Félix Vallotton, La vie recomposée, 2002-03, Nr. 24, Abb. 20, S. 27, 54

Literature

N.s., Les Dix, in: Le Cri de Paris, 11.04.1897, S. 9

André Kuenzi, Pour commémorer le centème anniversaire de la naissance de Félix Vallotton, in Gazette de Lausanne, 24.-25.04.1965, S. 15, abgebildet

Ashley Saint James, Félix Vallotton, The Nabis Years, 1982, S. 130f., 288, Nr. 6

Arthur Ellridge, Gaugin et les nabis, 1993, S. 118, abgebildet

Marina Ducrey, Félix Vallotton 1865-1925, l'oeuvre peint, Catalogue raisonné, Bd. II, Lausanne/Zürich/Milan 2005, Nr. 222, abgebildet (in Farbe)

Condition

Slight varnish In the dark background presumably some retouching; small retouching also in the belly and thigh
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Catalogue Note

Im Livre de raison ist dieses Bild beschrieben als peintures femmes nues. effet de nuit etc.

In der Ausstellung, die die Galerie Volllard den Nabis 1897 ausrichtete, war der Berichterstatter des Cri de Paris vom Bild Femme aux coussins hell entzückt. Ihm sämtliche Vorzüge der Holzschnitte zuerkennend, lobte er dessen Schöpfer mit folgenden Worten: «Seine ausdrucksvolle Formensprache, seine Weichheit, seine Unbefangenheit, seine untadelige Reinheit, seine Eleganz, sein Stil gereichen an Meisterschaft.» Es ist dies eine der ersten Kritiken der 1890er Jahre, die in Vallotton nicht nur den Holzschneider sondern auch den talentierten Maler erkennen. Im vorliegenden Fall ist die Parallele zum Holzschnitt vollauf gerechtfertigt, denn wie  könnte man anders, als Femme aux coussins im Zusammenhang mit dem im Vorjahr entstandenen Blatt La paresse zu sehen? In Ocker- und Grautönen findet man eine Anhäufung kunterbunt bedruckter Kissen wieder, die der Kombination schwarzweisser Motive auf dem bekannten Druck äusserst ähnlich ist. Die Aussage jedoch ist eine andere, denn die Schöne hier ist tief im Schlaf versunken und somit unbewusst der Schaulust des Malers und des Betrachters ausgesetzt. Ihr gerade nur anskizziertes Gesicht verschwindet im unerklärbaren Schattenwurf eines Kissens, während der Körper das Licht, in das er getaucht ist, selbst zu verströmen scheint. Die markanten Konturen, durch die er sich vom Hintergrund abhebt, lassen die vom Schlaf bewirkte Erschlaffung der Muskulatur und des Fleisches spürbar werden. Eine Art von Modellierung wird in vereinzelten Schatten erkennbar, doch der ausgezogene Strich dominiert, insbesondere in Form der weich geschwungenen Linie, die den Rücken und das seltsam bandartig untergeschlagene linke Bein beschreibt. Diese anatomische Ungereimtheit und die der Dunkelheit, in die das Gesicht getaucht ist, erinnern daran, dass Vallotton und seine Nabis-Kollegen weniger danach strebten, die Wirklichkeit abzubilden, als vielmehr ihre eigenen Emotionen in ein gegebenes Motiv zu übersetzen. Vallottons Livre de raison, sein von 1885 bis zu seinem Lebensende geführtes Werkverzeichnis, nennt unter den Einträgen von 1897 kein einziges Bild, das sich mit Femme aux coussins direkt in Verbindung bringen lässt. Die Datierung, die auf die Signatur folgt, ist aber zweifelsohne richtig, denn in jenem Jahr war das Gemälde bereits ausgestellt. So ist denn anzunehmen, dass der Künstler es in die im Livre de raison unter der Nr. 340 aufgeführte Serie von «weiblichen Akten im Dunkeln etc.» einschloss – eine Bezeichnung, die durchaus passend erscheint.

A l'exposition que la Galerie Vollard a consacrée aux Nabis, en 1897, Femme aux coussins a séduit le chroniqueur du Cri de Paris. Lui reconnaissant toutes les qualités des gravures sur bois, il fait l'éloge de son auteur en ces termes: «Son écriture significative des formes, sa souplesse, son ingéniosité, son irréprochable pureté, son élégance, son style atteignent à la maîtrise». Il s'agit-là d'une des premières critiques de la décennie 1890 à saluer en Vallotton non seulement le graveur mais aussi le peintre talentueux. En l'occurrence, le parallèle avec la xylographie se justifie pleinement, car comment ne pas rapporter Femme aux coussins à La paresse, gravée une année plus tôt? On retrouve ici dans une gamme d'ocres et de gris un amoncellement de coussins bariolés d'impressions diverses, très semblable à la combinaison de motifs noirs et blancs de la célèbre planche. Le propos cependant diffère, car notre belle est, elle, profondément endormie, livrée insconsciente au voyeurisme du peintre et du spectateur. Son visage, aux traits juste esquissés, s'enfonce dans l'ombre inexplicable d'un coussin, tandis que le corps semble irradier la lumière qui l'éclaire. Les contours prononcés par lesquels il se détache sur le fond rendent perceptible le relâchement des muscles et des chairs provoqué par le sommeil. Un semblant de modelé s'y manifeste dans de rares ombres, mais le trait prime, en particulier sous la forme des arabesques que décrivent le dos et la jambe gauche, curieusement repliée sur elle-même à la manière d'un ruban. Cette invraissemblance anatomique et celle de l'obscurité dans laquelle est plongé le visage viennent rappeler que Vallotton et ses compagnons nabis cherchaient moins à restituer la vérité, qu'à traduire leurs propres émotions dans un motif donné. Le Livre de raison de Vallotton, répertoire de ses œuvres tenu de 1885 à sa mort, ne mentionne à titre individuel sous 1897 aucun tableau qui puisse être rapporté à Femme aux coussins. Or la date d'exécution qui suit la signature ne fait pas de doute, puisque le tableau a été exposé cette année-là déjà. Il faut donc admettre que le peintre l'a inclus dans la série «peintures femmes nues. effet de nuit etc.», énoncée au n° 340 du Livre de raison et dont l'intitulé est d'ailleurs parfaitement approprié.

Wir danken Marina Ducrey für den Textbeitrag.