Deux coupes en cornaline et agate montées en vermeil formant paire, par François-Désiré Froment-Meurice, Paris, vers 1840-1845

chacune repose sur quatre pieds feuillagés sertis de pierres rouges, la base ovale à bord orné de deux têtes, une d'homme et l'autre de femme en ronde-bosse entourées de guirlandes de lierre émaillées, le fût de la première formé d'un chêne près duquel passe une amazone habillée à la mode de la Renaissance, les feuilles de l'arbre émaillées en vert, la coupe en cornaline orangée, la seconde, la base également sertie de motifs de trois petites perles conches roses et de perles, le fût formé d'un sapin à la ramure émaillée en vert, un cavalier terrassant un soldat turc, rappelant la défense de Vienne contre les Ottomans par Jean Sobieski en 1672,  la coupe en agate brune 

Prince Pierre Soltykoff
La coupe en cornaline (celle dont le fût est une amazone) a certainement été commandée par cet aristocrate russe issu d'une famille d'officiers russes (un d'eux a été récompensé au siècle précédent par la tsarine Catherine II d'un important surtout en argent par François-Thomas Germain, aujourd'hui à la fondation Gulbenkian à Lisbonne). Une gravure conservée au musée du Louvre dans un album relié pour l'impératrice Eugénie représente cette coupe avec une légère différence dans la base.
La seconde coupe a probablement également été commandée par le prince Soltykoff. Sa collection d'objets du Moyen-Age et de la Renaissance fut dispersée à Paris en 1861.

Ces coupes sont illustrées dans l'ouvrage Trésors d'Argent, les Froment-Meurice, Paris Musées, 2003, p. 60 et 61.