15 lettres des principaux conjurés adressées à Laurent de Médicis et 1 lettre de Julien de Médicis. 1458-1477.

Ensemble comprenant :
- 1 lettre de Julien de Médicis à son frère Laurent (S.l., 1472, 1 p. in-4, adresse au dos) ;
- 1 l.a.s. de Jacopo dei Pazzi à Laurent de Médicis (Florence, 21 décembre 1474, 1 p. in-8 et S.l., 1476, 1 p. in-12) et 1 l.s. du même au même ;
- 2 l.a.s. de Guglielmo dei Pazzi à Laurent de Médicis (Florence, 12 mars 1465, 1 p. in-12 et Florence, 22 novembre 1472, 1 p. in-8) ;
- 2 lettres de Renato dei Pazzi à Laurent de Médicis dont 1 l.a.s. (Florence, 17 janvier 1473, 1 p. in-8 et Florence, 8 juin 1473, 1 p. in-8) ;
- 1 l.a.s. de Antonio dei Pazzi à Laurent de Médicis (Florence, 17 août 1473, 1 p. in-8, adresse au dos) ;
- 1 l.a.s et 1 l.s. du cardinal Francesco Salviati à Laurent de Médicis (Florence, 20 novembre 1473, 1 p. in-8 et 13 janvier 1473, 1 p. in-8, adresses au dos) ;
- 2 l.s. de Riario Visconti, neveu du pape Sixte IV, à Laurent de Médicis (Rome, 10 novembre 1477, 1 p. in-4 et 10 décembre 1477, adresse au dos) ;
- 1 l.a.s. de Giovanni dei Pazzi à Laurent de Médicis (S.l.n.d., 1 p. in-8, adresse au dos) ;
- 1 l.s. de Bernardo Bandini à Laurent de Médicis (S.l., 27 août 1471, 1 p. in-8, adresse au dos) ;
- 1 l.a.s. de Pietro Vespucci à Laurent de Médicis (Florence, 1466, 1 p. in-4) ;
- 1 l.s. de Ferdinand Ier, roi de Naples, à Pierre de Médicis (S.l., 30 décembre 1468, 1 p. in-8, adresse au dos, mouillures). 

Initiée à Rome, refuge d'un grand nombre d'exilés florentins bannis par Côme l'ancien, la conjuration des Pazzi allait regrouper des hommes désireux de renverser Laurent le Magnifique et de s'approprier le pouvoir en libérant Florence de l'autorité des Médicis.
L'âme de la conjuration était le Pape Sixte IV : il rêvait de régner sur toute la péninsule italienne et considérait qu'il avait déjà trop fait pour les Médicis en leur accordant la responsabilité de la Chambre apostolique. Afin de se débarrasser d'eux, il projeta un assassinat contre Laurent et son frère Julien, solution dont il avait déjà usé contre Galéas Sforza, duc de Milan. Pour déjouer la méfiance des Médicis, il choisit les conjurés en mettant à leur tête une famille puissante et rivale mais dont l'hostilité restait dissimulée : les Pazzi. Franceschino Pazzi, l'un des banquiers les plus riches de Florence, s'entoura de Riario Visconti, le plus avide neveu du pape, et de Francesco Salviati, archevêque de Pise. Le roi de Naples, Ferdinand Ier, informé de l'entreprise, décida de s'y associer pour pouvoir en partager les profits.
Arrivés à Florence, et après une visite de courtoisie à Laurent, les conjurés s'installent chez Jacobo dei Pazzi, l'aîné de la famille. Ils réunissent d'autres conjurés : Montesecco, Bracciolini, Bandini, Franzesi, Maffei, Bagnone et d'autres frères Pazzi. Les rôles furent distribués, Bandini et Franceschino dei Pazzi se chargeant de poignarder Julien de Médicis et Montesecco devant affronter Laurent. L'assassinat est programmé pour le 26 avril 1478 lors de la messe solennelle à la cathédrale de Florence. Julien est assassiné mais Laurent parvient à s'enfuir de la sacristie. Les partisans des Médicis arrêtent les conjurés, la répression de Laurent le Magnifique est sans pitié. Après avoir été torturés, les conjurés sont pendus aux fenêtres du palais de la Seigneurie et leurs corps jetés dans l'Arno. Ceux qui étaient parvenus à s'échapper sont impitoyablement pourchassés : Bandini, l'assassin de Julien, est pris à Constantinople. Les Pazzi sont rayés de la carte de Florence, leurs palais détruits, leur blason anéanti.

une réunion de lettres des principaux acteurs de ce drame, dont la victime julien de médicis, est de toute rareté, d'autant plus précieuse que les lettres sont toutes adressées à laurent le magnifique.