crucifix, Kongo, République Démocratique du Congo

nkangi kiditu, en laiton plaqué sur une âme en bois, présentant le Christ en croix, la tête non couronnée très légèrement inclinée vers la droite, chaque bras de la croix surmonté d'une figure d'orant assise, les jambes repliées sous le corps. Conformément à la statuaire de cette région, les traits des visages (yeux en amande inscrits dans des orbites creusées, nez large, bouche charnue) et les coiffures tressées sont ceux d'un natif du Bas-Congo. Le fond gravé en motif quadrillé se prolonge sur les extrémités en bois dur de la croix, à patine sombre.

Collecté au Congo entre 1928 et 1948
Collection de la famille Restiau, Belgique

Good condition overall. Wear consistent with age and use within the culture. A small nail driven into proper left of transverse element, possibly an indigenous repair. Hairline cracks in the area surrounding the nail.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Les crucifix Kongo témoignent de l'adoption de la religion catholique par plusieurs rois Kongo et leurs sujets, dès l'époque des premiers contacts avec les Portugais (début du xvi^e siècle). Réalisée sous le patronage des rois du Portugal, la christianisation des royaumes Kongo s'intégrait dans l'ensemble des relations diplomatiques et commerciales mises en place par les européens. Elle connut des périodes d'expansion et de déclin, selon la périodicité des invasions perpétrées par les populations opposées à l'évangélisation. Réinterprétant le phénomène chrétien, cet art (statuettes, crucifix) témoigne du syncrétisme religieux développé depuis près de cinq siècles dans la région, associé le plus souvent à une finalité thérapeutique.

cf. Wannyn (1961 : pl. II à VI) pour des objets comparables.