Lot 157
  • 157

Deux cannes , Luba, République Démocratique du Congo

Estimate
25,000 - 30,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Luba
  • Deux cannes
  • haut. 139 cm ; 137 cm
  • 54 3/4 in ; 54 in
Ces deux cannes kibango se composent classiquement d'une hampe cylindrique recouverte d'une lamelle de cuivre enroulée en spirale, ponctuée de palettes dibulu ornées de motifs géométriques profondément gravés, et prolongées par une tige en fer. La plus grande (a), est dominée par une palette cintrée incluant une tête projetée en haut relief, dont le large visage piriforme, marqué par des traits délicatement modelés, est équilibré à l'arrière par un lourd chignon ajouré, s'achevant par des tresses disposées en croix. La palette inférieure, losangique, est sculptée en bas relief de deux rangées de petites cornes d'antilopes. Très belle patine noire, profonde.

Catalogue Note

Collectées ensemble, ces deux cannes, stylistiquement très proches, peuvent vraisemblablement être considérées comme une paire, appartenant à un seul et même dignitaire.

cf. Neyt (1993 : 83 et 88), pour des sièges cariatides aux visages stylistiquement comparables, attribués par Neyt au prestigieux atelier de Kiambi, situé sur la moyenne Luvua, en amont de l'embouchure de la Lukulu.

Les cannes cérémonielles - transmises de manière héréditaire au sein de la lignée royale, constituaient pour les Luba à la fois des objets de prestige, les insignes majeurs de l'autorité royale - notamment à travers l'histoire relatée par leur iconographie - et des réceptacles du pouvoir sacré. Elles étaient aussi censées détenir un pouvoir de guérison. Ainsi, la représentation des cornes d'antilope sur la partie inférieure à été interprétée par Nooter-Roberts et Roberts (1996 : 163) comme la "très probable allusion à ses capacités curatives; en effet, les docteurs Luba utilisaient des petites cornes pour contenir les médecines". cf. Sotheby's (Paris, 5 décembre 2006 : n° 213) pour une canne cérémonielle à l'iconographie comparable.